
David Popa
Land Art
David Popa a grandi sous l’influence de son père, Albert Popa, un artiste issu de la scène graffiti new-yorkaise des années 1980. Le mentorat d’Albert l’a conduit à expérimenter la nature libre et spontanée du “street art” et du muralisme, tout en l’orientant vers la nature morte et le portrait. Pendant ses études, ces deux intérêts se sont fusionnés lorsque Popa a réalisé de grands portraits muraux. En explorant les possibilités du street art, il a appris des leçons précieuses sur la physicalité de cette pratique et sur le caractère éphémère de ses créations. À l’âge de 21 ans, Popa a déménagé en Finlande, où il réside actuellement, entouré par la somptueuse nature scandinave, passant ainsi des murs urbains aux surfaces organiques.
En 2017-2018, Popa a réalisé ses premières “fresques terrestres éphémères” sur la pierre et d’autres surfaces brutes et sauvages. Il y représente la vie humaine immergée dans la nature. Ne pouvant utiliser ses outils habituels, Popa a perfectionné une technique à la fois adhérente et respectueuse de l’environnement dans lequel il travaille. Après des années d’expérimentation, il utilise désormais des pigments naturels tels que le charbon, la craie et l’eau. Inspiré par les minéraux naturels utilisés dans les peintures rupestres préhistoriques et les géoglyphes, Popa se décrit comme un “paléo-peintre” – poursuivant cette tradition ancestrale.
Les archipels finlandais, ainsi que les paysages de Norvège, de Grèce, de France et des États-Unis, sont sa toile. Son travail étant ancré dans la nature, il dépend des conditions météorologiques, comme la lumière ou l’exposition à l’eau, ce qui signifie que ses créations sont toujours éphémères ; elles disparaissent en quelques minutes ou en quelques mois. Popa documente ses œuvres en collaborant avec les éléments – la mer, le vent et la glace. C’est à la fois une quête exaltante et une expérience empreinte d’humilité pour lui. Grâce à la technologie des drones, à la vidéographie et à la photographie, il capture ses peintures fusionnant avec la nature, vues du ciel. Véritable engagement physique, son œuvre subsiste sous forme de films, partageant des récits sur le mystère de la vie et notre besoin urgent de préserver notre planète.
Son processus de recherche peut être long et minutieux – de la sélection du lieu à la création de la maquette, jusqu’à la réalisation du projet – l’artiste décrivant sa pratique comme un acte de “mise au jour”, où l’art émerge littéralement du sol. Soulignant notre lien avec la nature et éveillant notre sens de la spiritualité, Popa pose ces questions : d’où venons-nous et que faisons-nous sur Terre ? À l’intersection du Land art et des fresques terrestres, il envisage son œuvre comme une expression de la vie, interrogeant notre place et notre rôle au sein de l’écosystème.