Dede Bandaid
Narration urbaine
Le nom — ou pseudonyme — de Dede Bandaid reflète la vision et l’intention de l’artiste : soigner et réparer.
Il y a dix ans, juste après son service militaire, Dede Bandaid commence à peindre des pansements — ces bandes adhésives conçues pour couvrir les blessures. Pour lui, c’était un message à transmettre, un geste à partager avec le public. C’est ainsi qu’il recouvre les murs de Tel Aviv, en Israël, de ce qui deviendra à la fois son symbole iconique et sa signature visuelle.
Avec sa partenaire et collaboratrice Nitzan Mintz, Dede Bandaid considère le travail dans l’espace public comme un moyen d’expression libre. À travers une approche in situ — en extérieur comme en intérieur — il explore la composition et les formes de ses pansements. Chaque lieu appelle une échelle, une forme et une couleur spécifiques, comme dans ses œuvres célèbres Yellow Submarine (2013) ou City Freshers.
En cherchant à « réparer » ce qui est brisé, Dede Bandaid utilise le pansement comme un symbole fort pour aborder des traumatismes personnels, sociaux et politiques, ainsi que les violences économiques et urbaines, telles que la gentrification.
Au-delà du désormais emblématique pansement blanc, l’artiste urbain multidisciplinaire développe d’autres projets et séries, comme Wooden Animals : oiseaux et mammifères issus de la faune locale, sculptés à partir de matériaux de récupération et influencés par le mobilier abandonné sur les trottoirs et les chantiers de Tel Aviv.
Lorsqu’il intervient hors d’Israël, Dede Bandaid mène des recherches sur le quartier, ses habitants et son histoire. Ses carnets de croquis rassemblent idées initiales et dessins préparatoires. Sa pratique est toujours ancrée dans la volonté de créer quelque chose de significatif pour les communautés locales.
En raison de la nature même de l’art urbain, la majorité des œuvres sont d’abord élaborées en atelier avant d’être partagées dans l’espace public. Qu’il utilise pochoirs, peintures sur papier collé ou bombes aérosols, ces techniques lui permettent d’agir rapidement.
Apposée sur des murs souvent laissés à l’abandon, l’œuvre devient un geste de soin, une tentative d’apaisement. Chaque pièce devient un cadeau adressé aux riverains, une voix pour ceux qu’on n’entend pas.
En jouant avec les objets urbains et l’architecture, souvent de façon légère et joyeuse, le travail de Dede Bandaid cherche à établir un lien avec les passants.
De retour à l’atelier, il réalise également des œuvres sur papier, sur carton ou sur bois trouvé, et collecte des papiers qu’il recycle pour créer de grands collages. Dans ce cas, l’espace urbain devient la source même de son inspiration.
Expositions collectives sélectionnées
2022
« One of a Kind », Musée de Tel Aviv, Tel Aviv, Israël.
« Couples Therapy », Galerie de Kfar Saba, Israël
Foire d’art de Palm Beach, Miami, États-Unis.
2021
Exposition collective, Galerie Zemack, Tel Aviv, Israël.
« A Prophet in His City », Galerie de Rehovot, Israël.
2020
« Floating Somewhere Out There », Galerie Zemack, Tel Aviv, Israël.
2018
« Mistaer Freeze », Toulouse, France.
« The French Salon », Galerie Zemack, Tel Aviv, Israël.
« Many Faces », The Living Gallery, New York, États-Unis.
2017
« Art Attack », Galerie Mayson, New York, États-Unis.
« Anniversary Exhibit », Galerie 212, New York, États-Unis.
« Hidden », Galerie Gal Caon, Tel Aviv, États-Unis.
2016
« Hurdle », Jedna Dva Tri, Prague, République tchèque.
« 100 Years of Dada », Musée Yanko-Dada, Ein-Hod, Israël.
2015
« Street Capture », Tirush, Herzliya, Israël.
« Israeli Art », Galerie Inoperable, Vienne, Autriche.
« Baggage », Galerie Neurotitan, Berlin, Allemagne.
2014
« Phoenix », Musée Nahum Gutman, Tel Aviv, Israël.
« A Comfortable Man », Wilton’s Hall, Londres, Angleterre.
« Stories », Sweater Gallery, Ekaterinbourg, Russie.
2013
« Inside Out », Diaglib Botik Hotel, Tel Aviv, Israël.
Galerie 121, Tel Aviv, Israël.
Expositions personnelles sélectionnées
2019
Foire Context Art, Art Miami, Miami, États-Unis.
« Non Destructive », Zemack Contemporary Art, Tel Aviv, Israël.
2018
Pulse Art Fair, Art Basel, Miami, États-Unis.
« Duet », Zemack Contemporary Art, Tel Aviv, Israël.
2017
« Out of Place », Musée de Haïfa, Haïfa, Israël.
« Out of Place », Die Ferberei, Munich, Allemagne.
« Out of Place », Jan Arnold, Vienne, Autriche.
2016
« Dede Artist Book », Atelier de l’artiste, Tel Aviv, Israël.
« Salon », The Jewish Salon, Hambourg, Allemagne.
Fresques et installations sélectionnées
2022
« Culture Fix », Cleveland Israel Arts Connection, Front Art Triennial,
Cleveland, États-Unis.
« Breathe Life Give Love », Hôpital Hadassah, Jérusalem, Israël.
2021
Fresque Daramis, JCC et Ambassade d’Israël à Prague, République tchèque.
« Good Dids Mural », Musée d’art de Bat-Yam, Bat-Yam, Israël.
2020
Parking, Tidhar Construction Group, Ramat-Gan, Israël.
Fresque de la Vieille Jaffa, Jaffa HQ, Tel Aviv, Israël.
Galerie Beta, Jérusalem, Israël.
2019
« Art Sukka », JCC Manhattan, New York, États-Unis.
ZYANYA et Ambassade d’Israël, Mexico, Mexique.
Galerie 430, Municipalité de Tamar, Mer Morte, Israël.
2018
Fresque en Serbie, Ambassade d’Israël à Belgrade, Serbie.
« Urban Forms », Fresque d’Ostrow, Pologne.
2016
« Urban Forms », Fresque dans le ghetto juif, Łódź, Pologne.
« Argo Mural », Prague, République tchèque.
Prix
2020
Bourse pour projet artistique, Fondation Rabinovich pour les Arts, Tel Aviv, Israël.
2016
Publication d’un livre d’artiste, Mifal HaPais pour la Culture, Israël.
Publications et presse
2022
Amanda Koehn, « L’artiste israélien apporte un art urbain réparateur »,
Cleveland Jewish News.
Amanda Koehn, « L’artiste israélien apporte un art urbain réparateur », Canvas Cleveland.
Shawn Mishak, « L’artiste israélien Dede Bandaid couvre Cleveland de portraits grandeur nature d’artistes locaux », Cleveland Scene.
Entretien croisé, journal Metro, Prague, République tchèque.
Pavlina Scholtz, entretien croisé, podcast J-cast du JCC de Prague, République tchèque.