Nitzan Mintz & Dede Bandaid

Nitzan Mintz

Nitzan Mintz est une poétesse visuelle basée à Tel-Aviv. Elle a commencé son travail artistique il y a une dizaine d’années dans les rues de Tel-Aviv, où elle créait de la poésie visuelle adaptée à des lieux spécifiques de la ville. Elle a ensuite poursuivi sa pratique en réalisant également des œuvres en atelier.

La sphère publique joue un rôle central dans le processus artistique de Mintz, car elle constitue sa principale source d’inspiration. En tant que native de Tel-Aviv, son développement personnel et ses changements intimes font écho aux transformations radicales qu’a connues la ville ces dernières années. Dans ses poèmes, Mintz tente de verbaliser des luttes émotionnelles personnelles et collectives. Ses textes sont ensuite transformés en œuvres visuelles. Elle utilise principalement des matériaux récupérés dans l’espace public, des matériaux industriels, de la peinture et des pochoirs typographiques. Ses œuvres finales créent un lien unique entre texte, forme et couleur, offrant ainsi une nouvelle expérience au spectateur. Lorsqu’elle travaille dans l’espace public, elle prend en compte l’histoire et la nature du lieu, ainsi que ses aspects visuels, enrichissant ainsi le sens de l’œuvre.

Mintz a réalisé des œuvres dans l’espace public et a exposé son travail dans divers lieux et événements artistiques à travers le monde – à New York, Miami, Montréal, Londres, Paris, Prague, Vienne, Berlin, et bien d’autres villes.

« Mes œuvres sont des collages de mots et de matériaux. Elles sont le produit combiné de mots, de lieux, de matières et de formes. Mes poèmes décrivent des échecs autant que des aspirations. Je m’étire entre les deux dans une tentative de formuler ce qui est irréconciliable : l’impossibilité de retourner à l’enfance, un amour perdu, des attentes sociales et politiques effondrées, des conflits liés au genre et une relation complexe et unilatérale avec Dieu… Ainsi, mon atelier et l’espace extérieur coexistent en symbiose constante. Les œuvres extérieures sont placées dans des lieux que je sélectionne pour leur histoire, leur environnement et les événements qui s’y déroulent. Les pièces d’atelier, quant à elles, tirent leur esthétique du paysage urbain. L’atelier me permet d’utiliser des techniques exclusives et de développer des méthodes que je peux ensuite appliquer dans l’espace public. »

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Dede Bandaid
Dede est un artiste narratif urbain basé à Tel-Aviv, qui utilise divers médiums pour dialoguer avec l’espace public. Il a commencé à créer ses œuvres après son service militaire, et a poursuivi leur développement pendant ses études à l’Académie des Beaux-Arts Bezalel. Aujourd’hui, ses œuvres sont visibles aussi bien dans les galeries, les expositions et événements artistiques que dans les rues des capitales culturelles du monde, telles que Londres, New York, Berlin et Tel-Aviv.

L’inspiration de Dede provient du paysage urbain, ainsi que des questions sociales et personnelles qu’il soulève. En recueillant les histoires et les structures dissimulées dans les rues en constante évolution, il examine le mode de vie façonné par l’homme et s’interroge sur l’absurdité et les paradoxes de l’existence humaine. Lorsqu’il découvre de nouveaux lieux, une tension entre « chez soi » et « ailleurs » émerge souvent, influençant tant ses œuvres d’extérieur que celles en atelier.

Les lieux publics et les objets trouvés servent fréquemment de point de départ à ses créations. Les techniques qu’il utilise — assemblage, collage, peinture, photographie, installation — sont choisies pour leur capacité à mettre en valeur les sources d’inspiration originales et les récits qu’elles portent. Cette essence est approfondie par la tendance de Dede à travailler en séries continues, lui permettant d’élargir et d’approfondir ses messages. Planches de bois, journaux, cartons trouvés, et autres résidus humains forment sa palette de matériaux, créant des liens tangibles entre ses idées et les contextes dans lesquels il intervient.

Les œuvres de Dede sont toujours in situ, à la fois d’un point de vue conceptuel et pratique : elles établissent un lien solide entre le concept qui les génère, le lieu spécifique dans lequel elles apparaissent, et les matériaux et méthodes employés pour les réaliser.

Dede est animé par le besoin profond de laisser une trace, par le besoin d’avoir du sens et d’en donner : son art est, en définitive, une déclaration d’existence.

« Je cherchais un moyen d’exprimer et de guérir mes blessures. Le pansement est alors devenu un symbole de toutes sortes de difficultés — personnelles et sociales — à la recherche de remèdes. »

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