
Nitzan Mintz
Poète visuelle | Artiste urbaine
La pratique de Nitzan Mintz est ancrée dans le langage et les mots poétiques, prenant vie dans les rues, sur les murs et sur les toiles. Nitzan Mintz est une « poète visuelle » qui fusionne la puissance des mots avec une variété de matériaux et de supports.
Mintz commence à écrire de la poésie durant son service militaire. De retour à Tel-Aviv, elle étudie à l’école d’art Minshar. Blessée par un chagrin d’amour et inspirée par une relation perdue, elle commence à inscrire ses textes au marqueur sur les murs de la ville. Depuis, la ville — dans toute sa beauté et ses failles — demeure sa principale source d’inspiration.
Pour elle et son partenaire et collaborateur Dede Bandaid, travailler dans l’espace public et partager leur art urbain est une manière de s’exprimer librement. Bien qu’ils travaillent de manière indépendante, ils collaborent aussi sur des projets spécifiques où leurs deux langages visuels distincts se rencontrent. À travers des œuvres in situ — en extérieur comme en intérieur — Nitzan Mintz explore des difficultés personnelles, telles que les traumatismes d’enfance ou les dynamiques familiales. Ses mots parlent d’amour et de perte, mais aussi d’espoirs et de rêves sociaux et politiques.
La création de poésie publique offre une pause poétique au cœur de l’agitation urbaine. Les pochoirs de lettres, spécifiques et reconnaissables, se transforment en fresques murales porteuses de sens pour les communautés locales. Ces œuvres deviennent un cadeau aux habitants — une voix offerte à ceux qui n’en ont pas. Lorsqu’elle travaille hors d’Israël, Nitzan Mintz mène une recherche approfondie sur le lieu, le quartier, ses habitants, son histoire ou ses événements récents. Le poème est ensuite traduit en hébreu et dans la langue locale ; la traduction devient alors un outil graphique à part entière.
Dans son atelier, Nitzan Mintz crée également des œuvres sur papier, carton et bois de récupération. Elle collecte aussi des papiers et les recycle pour composer des collages. Sa pratique artistique est pluridisciplinaire : des fonds abstraits, superposés et texturés — inspirés par les récits des paysages urbains — se mêlent à sa propre biographie. Mintz décrit son approche comme une « esthétique de la décomposition ».