L’art, catalyseur de la connaissance

par notre Directeur de l’Innovation et de l’Impact, Yann Mathias (suivez Yann ici)

Dans un monde où le stimulus visuel est abondant et instinctif, l’Art doit occuper une place centrale pour inspirer l’enrichissement personnel.

La curiosité est un catalyseur de la connaissance, et l’art un puissant déclencheur d’inspiration qui incite son public à explorer une grande diversité de sujets, devenant ainsi un vecteur éducatif de premier plan.
L’éducation est un mot fascinant qui mérite bien plus qu’une simple définition. En 1978, John Dewey écrivait : « L’éducation est une avec la croissance ; elle n’a pas de fin en dehors d’elle-même. » (L’éducation va de pair avec le développement ; elle ne poursuit pas de destination finale en dehors d’elle-même).

Tandis que beaucoup soutiennent que l’art ne peut être défini, l’Art est une composante de la culture, reflétant les substrats économiques et sociaux dans sa conception.
Il transmet des idées et des valeurs propres à chaque culture à travers le temps et l’espace. Son rôle évolue, prenant ici une dimension esthétique, là une fonction socio-éducative.
Tout au long de l’histoire, l’art a toujours été lié à l’éducation.
De la science à l’histoire, de la géographie à la littérature, les artistes ont donné vie à des sujets complexes, à des contrées lointaines, et ont capturé la magie du corps humain avec l’intention claire de partager leurs connaissances et d’inspirer les générations futures.

 

Léonard de Vinci était un homme aux multiples talents, de l’art à la science, et bien plus encore. Dans « L’Homme de Vitruve » (ci-dessus), l’artiste explore la notion de proportion, dans une œuvre à la fois artistique et mathématique, exprimant la conviction du maître selon laquelle « tout est connecté ».

L’Art est un langage universel qui dépasse les frontières, les différences culturelles et sociales. Il inspire, remet en question et, dans bien des cas, engage le spectateur à approfondir les sujets abordés. Il est un catalyseur de la connaissance, une porte vers l’enrichissement personnel.
Il est largement admis que l’Art transmet une compréhension profonde de la façon dont nous percevons et structurons le monde.

 

Les portraits de Shana Wilson représentent des femmes pionnières de tous horizons, toutes ayant en commun le pouvoir d’inspirer et de susciter le changement social. L’une de ses œuvres les plus célèbres est le portrait de Ruth Bader Ginsburg, ancienne juge à la Cour suprême des États-Unis, deuxième femme à avoir occupé ce poste et militante pour l’égalité des genres.

La démocratisation et l’accessibilité croissante de l’art stimulent l’apprentissage auprès d’un public plus large qu’auparavant.
L’art public joue également un rôle crucial dans l’impact de l’art sur les communautés, en engageant les spectateurs à un niveau local, en offrant une stimulation visuelle et intellectuelle en dehors des institutions traditionnelles, et en créant ainsi des conversations plus inclusives à travers toutes les strates de la société.

L’art numérique et l’ère de la connaissance augmentée — avec la réalité augmentée et virtuelle — offrent de nouveaux moyens immersifs de vivre l’œuvre d’art. La technologie ouvre la voie à une nouvelle forme de consommation artistique.
L’Art communique avec force, non seulement ce que nous savons ou souhaitons transmettre, mais aussi, presque magiquement, ce que nous ne savons pas encore exprimer.
La gamification de l’apprentissage, rendue possible par la technologie, rend le savoir non seulement plus accessible, mais aussi plus engageant pour les apprenants.

L’artiste urbain Saype a réalisé la plus grande œuvre d’art publique jamais créée sous la Tour Eiffel, une peinture biodégradable de 15 000 mètres carrés, faisant partie du projet international « Beyond Walls ». L’objectif principal de Saype est de démocratiser l’accès à la culture et de permettre à un public plus large de ressentir la puissance de l’art.

Ania Catherine et Dejha Ti sont un duo d’artistes multimédia qui explorent les conséquences sociologiques et politiques de notre rapport à la technologie, tout en mettant en lumière la complexité de nos interactions avec elle.